Nous voulons créer un spectacle à dramaturgie basée sur l'aléatoire.

​

La pièce à une dramaturgie en forme de forêt longue de plusieurs centaines de pages. C'est un ensemble de livrets, de scènes, de monologues, de réflexions et de poèmes numérotés, de couleurs différentes, aux taxonomies variées. Les acteurices connaissent toutes la partitions. Au début de chaque représentation on tire au sort un principe dramaturgique forestier : balade dominicale, ceuillette aux champignons, repérage d'arbres à abattre, descente verticale dans les couches de la biomasse, etc. Ce principe exclu les trois quart des morceaux de
l'oeuvre. Puis, sept morceaux sont tirés au sort pour être joués dans leur ordre de tirage.

​

Cette pièce traite, par le biais de fables animalières, entre autres, dans une perspective comique, crip/queer et intersectionnelle, des rapports d'oppressions se configurant entre les groupes déjà opprimés (intersection entre racisme, sexisme, validisme, transphobie, classisme, etc).

​

Rapides et furieuses, notre saga aux fragments – aux couches – multiples, explorera donc les momentums de la libération ou les temps longs des oppressions subies et posera cette question : Comment se libérer quand la libération opprime ? Comment penser sa propre libération qui ne soit pas un piège pour les autres ? Comment être libre alors que d'autres ne le sont pas ? Car : tant qu'il y aura des poules pondeuses, aucune poule ni aucune chose ne sera libre.

La pièce sera placée sous le signe de la vitesse et de la furie. Vitesse, d'inspiration futuriste dans les thèmes et le langage, et furieuses en cela qu'elles seront des éclairs, des tranches de moments, des traversées furieuses, des sursauts gamma qui nous feront lentement glisser dans la dystopie.

​

​